© Muzeum Pałacu Króla Jana III w Wilanowie
   |   05.02.2007

Objets en verre portant le blason du hetman Adam Mikołaj Sieniawski


OBJETS EN VERRE PORTANT LE BLASON DU HETMAN ADAM MIKOŁAJ SIENIAWSKI

Cristallerie de la starostie de Lubaczów, 1718-1726
Verre transparent, taillé, gravé (partiellement poli)

Coupe taillée « en écailles » avec son couvercle
N° d'inventaire : Wil. 20 ; 30,5 x Ø 11,2 cm

Coupe et couvercle
N° d'inventaire : Wil. 19 ; 25,6 x Ø 12,1 cm

Coupe taillée en facettes et son couvercle
N° d'inventaire : Wil. 29 ; 6 x Ø 9,6 cm

Les coupes en verre ornées du blason « Leliwa » appartenaient aux propriétaires de Wilanów du XVIIIe siècle. En 1720, Elżbieta Sieniawska née Lubomirska a racheté les biens de Wilanów au prince Konstanty Sobieski. À cette époque, dans la starostie de Lubaczów qui appartenait à son mari, le Grand Hetman de Pologne Adam Mikołaj Sieniawski (1666-1726), se trouvait la première cristallerie de Pologne, que celui-ci avait lui-même fondée quelques années plus tôt. En 1717, des travaux y ont été entrepris afin de permettre la production de verrerie de luxe (dont des chandeliers à branches multiples) qui serait de même qualité que les objets d'art fabriqués par la manufacture royale de Bielany, près de Varsovie, ou par d'autres ateliers européens de renom. Pour réaliser les projets du propriétaire de la cristallerie, il a fallu dans un premier temps faire venir des artisans expérimentés de l'étranger. Les modèles en verre qui ont heureusement été conservés à Wilanów montrent par leur niveau artistique élevé que Sieniawski avait réussi à atteindre son but. Les collections contemporaines de Pologne ne comprennent qu'un nombre très restreint des délicats produits de la cristallerie. La présence à Wilanów de deux coupes taillées « en écailles » et de trois autres taillées « à facettes » sont la preuve que par le passé, elles faisaient partie de services de table complets, à décoration semblable.

L'histoire muséale des coupes portant le blason de Sieniawski a ses origines au temps d'Alexandre Potocki. C'est en cette période que l'on retrouve ces objets parmi les récipients en verre exposés dans le cabinet du premier étage du palais, spécialement aménagé à cet effet, bien que l'on ait par erreur attribué le blason qui les ornait à la famille Tarnowski. La plus belle de ces coupes a été présentée en 1856 lors de l' « Exposition d'antiquités et d'objets d'art » et sa description détaillée dans le catalogue mentionne également un couvercle qui la fermait. Nous savons donc que le couvercle d'origine, décoré d'une couronne de fleurs gravées reprenant le motif du socle de la coupe, avait déjà disparu. Le couvercle qui remplaçait l'original, quoique de même forme et de dimensions identiques, avec un sarment de vigne poli en mat, et exécuté dans la même cristallerie, était l'oeuvre d'un artisan un peu moins habile.