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La Madone à l’Enfant

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LA MADONE A L'ENFANT

Peter Paul Rubens (1577-1640) ; son atelier
Flandres, après 1630
Peinture à l'huile sur toile ; 168,5 x 120,5 cm
N° d'inventaire : Wil. 1599

Rubens, virtuose du pinceau aimant la vie, sa chaleur, ses frémissements, son éclat et ses multiples facettes, peignait les portraits des humains et le monde avec la sensibilité d'un artiste au tempérament fougueux. L'effet exaltant de ses oeuvres était renforcé par sa capacité à traiter des thèmes religieux traditionnels sous une forme remarquablement expressive. Parmi ses nombreux talents, il possédait celui de travailler en équipe, ce qui est rare chez les plus grands. Du haut de sa position de grand maître, il savait recourir à l'aide de peintres divers, en leur confiant la réalisation de certains détails choisis, ce qui ne diminuait en rien la valeur artistique de ses tableaux, mais enrichissait au contraire leur composition, dans le respect de l'harmonie de l'ensemble. Il dirigeait un grand atelier où, comme dans un creuset, les talents de nombreux artistes, animés par le feu de son génie, se mêlaient pour créer des chefs-d'oeuvres. Son rythme de travail lui était aussi imposé par des questions pratiques : seule cette façon de peindre lui permettait de réaliser de multiples commandes. La qualité des tableaux exécutés dans son atelier était toujours remarquable, comme c'est le cas de la Madone à l'Enfant de Wilanów. Cette peinture est aussi belle que les tableaux signés par l'artiste. Certains détails sont de main de maître et ont sûrement été peints par Rubens lui-même. L'on peut supposer que c'est lui qui a réalisé le portrait de l'Enfant si l'on considère la légèreté de sa robe et la douce finesse de ses cheveux, en revanche le personnage de la Madone, plus froid d'expression, a probablement été peint par d'autres artistes de l'atelier.

La scène a été transportée dans le monde contemporain de l'auteur ; la magnifique robe de la Vierge montre tous les détails de la mode féminine du début du XVIIe siècle. Les personnages respirent le bonheur de la vie familiale, souvent représenté par les tableaux aux motifs religieux peints par l'artiste à sa maturité. En recourant à une gamme nouvelle de tonalités, passant des tons bruns du fond, par les bleus gris et le blanc de la draperie, jusqu'au rouge chatoyant de la robe de la Madone, le maître donne à son tableau une expression étonnante.

Les yeux de la Madone au sourire mélancolique se dirigent vers le bas, comme ceux de l'Enfant qui souligne d'un geste de sa main tendue l'orientation de leurs regards, ce qui incite le spectateur à regarder lui-aussi au-delà de la toile. Ce procédé rend la scène plus dynamique et la soustrait à sa calme composition en triangle, comme s'il était naturellement nécessaire de la compléter par un autre élément. L'explication de cette démarche technique se trouve peut-être dans le tableau qui a servi de modèle à celui-ci (le plus ressemblant est la Sainte Famille avec Sainte Anne et Saint Jean du Metropolitan Museum de New York) où les yeux baissés des personnages rencontrent le regard de Saint Jean. Cela renforce le sens religieux de l'oeuvre, en soulignant le rôle de Saint Jean en tant qu'intermédiaire entre le ciel et la terre. En dehors même de cette interprétation, de ce tableau émane une sorte de grâce lyrique ; le mystère de la Madone à l'Enfant lui donne un charme poétique qu'il n'est nul besoin de remettre en contexte.

Dominika Walawender-Musz

2007-02-05
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